Quelles perspectives politiques se dessinent alors que le changement climatique est une réalité de plus en plus prégnante ? Peut-on compter sur les États et les coopérations internationales pour réaliser les transformations nécessaires à la diminution drastique de nos émissions de gaz à effet de serre ? Climate Leviathan (2018) cartographie les futurs possibles de l’ordre mondial dans un XXIe siècle qui se réchauffe. Au milieu d’une pandémie qui a ébranlé la politique internationale, la vision des auteurs d’une souveraineté planétaire à venir – ou des alternatives – tient-elle toujours ?

Pour répondre à ces questions, Geoff Mann et Joel Wainwright, tous deux géographes, unissent deux grandes traditions philosophiques: la critique de l’économie politique capitaliste – en se basant principalement sur les travaux de Karl Marx,  Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas – et les réflexions sur la souveraineté telle que pensée par Thomas Hobbes, précisée par Carl Schmitt et remise en question par Walter Benjamin et Giorgio Agamben. Par ailleurs, ils s’inscrivent dans ce que Jean-Pierre Dupuy appelle le « catastrophisme éclairé », c’est à dire qu’ils considèrent la catastrophe comme nécessaire mais pas certaine. Leur volonté, dans ce livre, est d’identifier les processus à l’oeuvre, aussi terrifiants soient-ils, afin de pouvoir les questionner de manière réaliste et de comprendre quels types de souverainetés pourraient émerger en réponse aux problèmes posés par le changement climatique. 

Dans cette perspective, les auteurs envisagent quatre trajectoires politico-économiques qui représentent sûrement l’apport le plus intéressant du livre aux débats actuels de part leur double dimension historique et spéculative. Chaque scénario est caractérisé par son positionnement sur deux axes: le premier concerne la persistance ou non du modèle capitaliste tandis que le second s’intéresse au potentiel avènement d’une souveraineté planétaire. Cette forme d’autorité politique capable d’agir à l’échelle mondiale est décrite comme l’invocation d’un état d’exception capable de décider qui peut ou non émettre du carbone grâce à un mécanisme complexe de régulations et de surveillance proclamé au nom de la sauvegarde de la planète et de ses habitants.

[…] ce livre va à contre-courant de la plupart des écrits sur le changement climatique qui se concentrent soit sur ses conséquences environnementales, soit sur les théories politiques à développer pour y faire face.

Pour Geoff Mann et Joel Wainwright, la trajectoire la plus probable est incarnée par le Léviathan climatique dont le projet peut être résumé ainsi: étendre la souveraineté à l’échelle planétaire – souveraineté planétaire – sur la base des relations sociales existantes, en considérant le capitalisme comme la solution et non le problème. Même s’il n’est pas encore devenu réalité, expliquent-ils, il existe in potentia à travers la coopération entre de puissants pouvoirs politiques nationaux et des institutions internationales telles que les Nations Unis qui plaident en faveur d’une transition vers un capitalisme vert mondialisé. Cette vision est comparable, selon les auteurs, au keynésianisme qui s’est développé en réponse aux crises économique et politique des années 30 mais n’est pas suffisant pour inverser le changement climatique. En effet, même s’ils reconnaissent l’avancée que représenterait la mise en place d’un New Deal vert, ils doutent sérieusement de la capacité des États à agir rapidement et de manière constante en ce qui concerne le changement climatique. Et quand bien même, il existe bien des manières de concevoir un New Deal vert dont certaines qui n’impliquent aucun changement d’organisation sociale ou aucune baisse notable des impacts environnementaux. En somme, pour les auteurs, le Léviathan climatique ne remet pas fondamentalement l’impératif de la croissance en question et continue à bafouer ainsi les limites planétaires. Les solutions qu’il propose sont presque systématiquement des opportunités offertes au capital : business et technologies vertes, énergie nucléaire, capture et stockage du carbone, permis d’émissions de CO2 négociables ou encore géoingénierie. D’autre part, ces outils techniques et économiques sont un moyen pour le Léviathan climatique d’instaurer une souveraineté planétaire en étendant géographiquement et politiquement le bloc hégémonique que représente le Nord global capitaliste.

Les chemins qui nous attendent

Cependant, Geoff Mann et Joel Wainwright reconnaissent que l’incorporation de la Chine à ce nouvel ordre mondial reste compliquée. C’est pourquoi ils développent un autre scénario, appelé Mao climatique, qui incarne une certaine volonté des pays de l’Asie du Sud et de l’Est d’aboutir à une souveraineté globale tout en refusant le modèle capitaliste. Dans ce cas de figure, le pouvoir est concentré entre les mains de l’État souverain et les dynamiques de marché font place à la planification. Les théories maoïstes sont ici projetées sur les problèmes environnementaux : il s’agirait de construire l’idée d’une  terreur juste qui s’effectue dans les intérêts futurs du collectif. Cela confère à une telle approche l’avantage sur les démocraties libérales, notamment dans sa capacité à mobiliser rapidement des mesures politiques et économiques massives permettant de mettre un terme au changement climatique. Au-delà de l’inquiétude que certains peuvent ressentir face au ton assez complaisant avec lequel les auteurs discutent de ce Léviathan climatique anti-capitaliste, c’est surtout la probabilité de ce scénario qui interroge. En effet, compte tenu de l’actuelle politique du Parti Communiste Chinois qui encourage le développement économique, augmentant de fait les émissions de gaz à effet de serre, la perspective du Mao climatique semble peu vraisemblable.

Une autre trajectoire qui hante cette fois-ci les pays du Nord global capitaliste est le Béhémoth climatique. Formé par l’association de mouvements conservateurs et populistes climatosceptiques avec les lobbys de l’industrie des énergies fossiles, il consiste en un capitalisme réactionnaire hostile à toute forme de souveraineté planétaire. Cette vision, mêlant consumérisme débridé avec politiques publiques anti-immigration et climatosceptique, est embrassée par un nombre croissant de gouvernements à travers le monde dont les parangons sont les États-Unis de Donald Trump et le Brésil de Jair Bolsonaro. 

Cependant, Geoff Mann et Joel Wainwright considèrent le Béhémoth climatique trop incohérent et morcelé pour réellement prendre le dessus sur les démocraties libérales capitalistes qui dominent le paysage politique international.

[…] il existe bien des manières de concevoir un New Deal vert dont certaines qui n’impliquent aucun changement d’organisation sociale ou aucune baisse notable des impacts environnementaux.

Les auteurs envisagent alors une dernière alternative, le X climatique, qui permettrait de répondre à l’urgence écologique grâce à une transformation révolutionnaire et démocratique s’inspirant du mouvement pour la justice climatique. Loin d’être perçu comme une « solution miracle », l’avènement d’un tel scénario est formé comme un modèle, un chemin vers lequel les politiques climatiques devraient s’orienter afin de combattre la machine à consensus néolibérale. Néanmoins, il apparaît clair que cet horizon, décrit comme désirable, devra, pour advenir, transcender la logique capitaliste et le mouvement actuel nous rapprochant de plus en plus d’une souveraineté planétaire. Par ailleurs, il semble indispensable qu’il sorte de sa condition de projet politique ‘né sous X’ – et ce même s’il s’agit d’une volonté délibérée de la part de Geoff Mann et Joel Wainwright pour laisser ouvert le champ des possibles. On a bien là affaire à une contradiction classique en théorie politique, celle des solutions disséminées pour un problème qui, pourtant, dépasse les ruptures spatiales et temporelles. Si l’on veut donner raison au X climatique, il faut l’imaginer comme l’ébauche d’un projet qui est premièrement défini par sa négation des dynamiques actuelles – que les auteurs décrivent comme « un mouvement irréligieux remplaçant une structure religieuse » (p. 180). Mais c’est justement cette condition qui en fait sa fragilité. En effet, le X climatique n’est pas clairement identifié, excepté à travers trois principes simples prenant leur source dans le mouvement pour la justice climatique : l’égalité et la dignité pour tous qui pourrait, entre autres, être assurées par la démocratie radicale mais aussi une solidarité qui affirme « à la fois notre cause commune et notre multiplicité » (p. 176). Un flou plane donc concernant le système politique et économique succédant au capitalisme et la forme précise que prendra la souveraineté anti-planétaire dans le cas du X climatique. Néanmoins, ce qui est sûr, c’est que ce dernier surgira de luttes collectives visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et pas de la volonté d’un État. En effet, Geoff Mann et Joel Wainwright ne croient pas en l’idée selon laquelle l’État est l’unique et même le meilleur moyen de régler des crises de manière rapide. Ils se méfient, tout comme André Gorz avant eux, de «  l’expertocratie » qui règne au sein du Léviathan climatique et lui préfère une forme « d’autolimitation » uniquement réalisée avec le X climatique.[1] Ce choix stratégique se rangeant à l’intersection de ce que Erik Olin Wright appelle les stratégies interstitielles et celles de rupture peut cependant être nuancé. En effet, même si les réticences des auteurs sont compréhensibles, il semble parfois judicieux, dans l’esprit des stratégies symbiotiques, de composer avec les institutions étatiques pour stabiliser et consolider certaines avancées arrachées par la lutte[2] ou, si l’on suit l’idée d’un Léninisme climatique, s’emparer de ces dernières et utiliser leur force d’action.

En somme, Climate Leviathan: A Political Theory of our Planetary Future constitue une contribution précieuse à l’écologie politique qu’il faut saluer pour l’angle d’autant plus utile que rare choisi par les auteurs. En nous offrant une carte audacieuse des perspectives politico-économiques qui s’offrent à nous dans les décennies à venir, ce livreva à contre-courant de la plupart des écrits sur le changement climatique qui se concentrent soit sur ses conséquences environnementales, soit sur les théories politiques à développer pour y faire face. Cette approche, en plus d’être intellectuellement stimulante, est nécessaire pour relever les défis posés, non seulement à l’écologie politique, mais aussi à chacun de nous.

Cependant, au vu de l’évolution des relations entre États-nations capitalistes et de la reconfiguration de la scène géopolitique ces dernières années, il convient de reposer la question centrale du livre trois ans après sa sortie : quels seront les conséquences politico-économiques du changement climatique, et son corollaire, le Léviathan climatique est-il toujours le scénario le plus probable ?

Grondements géopolitiques

À la fin du chapitre traitant du concept de souveraineté planétaire, Geoff Mann et Joel Wainwright concluent en envisageant deux types de Léviathan climatique possibles (p. 152) : le premier étant centré autour des États-Unis comme nation hégémonique et le second basé sur une gestion partagée des conditions d’habitabilité de la Terre entre les États-Unis et la Chine. Déjà en 2017, le déclin progressif de l’hégémonie globale américaine face à d’autres puissances comme la Chine écartait la possibilité de la première trajectoire. En revanche, les auteurs considéraient comme probable l’émergence de la seconde, une hypothèse qui, trois ans après la sortie du livre, semble plus incertaine de se réaliser. En effet, depuis l’élection de Donald Trump, les conflits diplomatiques entre les États-Unis et la Chine se multiplient. Suite à la guerre commerciale débutée en janvier 2018 qui s’est apaisée avec la signature de la phase 1 d’un accord commerciale en janvier dernier, les relations entre Washington et Pékin se sont de nouveau dégradées pendant la crise du Covid-19 quand les chefs d’états des deux pays se sont mutuellement accusés d’avoir mal géré la pandémie, voire d’avoir créé le virus, jusqu’à déboucher en juillet sur la fermeture du consulat chinois de Houston suivi par celle du consulat américain à Chengdu. À cela s’ajoute le fait qu’en mai dernier Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis mettaient fin à ses relations avec l’OMS, une décision qui confirme, par son opposition à une institution représentant une forme de souveraineté planétaire, l’inscription de ce pays dans le paradigme du Béhémoth climatique.

[…] le Léviathan climatique ne remet pas fondamentalement l’impératif de la croissance en question et continue à bafouer ainsi les limites planétaires.

Si l’on se tourne maintenant vers l’Union européenne, peu évoquée dans le livre, et plus précisément vers sa gestion de la pandémie de Covid-19, le constat est contrasté. Certes, les dirigeants de l’Union européenne ont réussi à s’accorder sur un plan de relance qui prévoit entre autres – fait remarquable – une mutualisation des dettes via 390 milliards de subventions allouées aux États-membres les plus touchés. Cependant, la coordination entre les États-membres a été laborieuse, longue à se mettre en place et la réponse européenne n’a abouti qu’après d’âpres négociations marquées par des désaccords profonds entre pays du Nord et pays du Sud. Ainsi, les « corona bonds » proposées comme réponse solidaire à la crise par neufs pays européens – Italie, Espagne, France, Belgique, Irlande, Portugal, Grèce, Slovénie et Luxembourg – ont été rejetés par l’Allemagne et les pays dits « frugaux » – Autriche, Pays-Bas, Finlande et Estonie – qui craignaient que ces derniers dépensent trop et ne mettent pas en place des taxes assez importantes, laissant de fait les autres pays rembourser les créditeurs. Par ailleurs, en dépit de l’avancé incontestable que représente le plan de relance européen, les mesures s’inscrivent parfaitement dans l’économie politique capitaliste et les propositions initiales ont été revues à la baisse, notamment le passage de 500 à 390 milliards de subventions mais aussi la diminution des participations financières des pays « frugaux ». L’Union Européenne se trouve donc prise entre deux dynamiques contradictoires. D’un côté, le plan de relance réaffirme la souveraineté européenne et par ce geste, maintient la possibilité d’un Léviathan climatique dans lequel elle est une des puissances participant à la gestion du climat mondial. De l’autre, les relations parfois houleuses entre les États-membres souvent alimentées par des gouvernements conservateurs – Italie, Hongrie, Pologne et Autriche (même si cela est plus contestable depuis l’arrivée des Verts dans le gouvernement au côté du Nouveau Parti Populaire) – faisant prévaloir leur souveraineté nationale rendent difficile l’émergence d’un Léviathan climatique centré autour de l’Union européenne et au contraire, augmente la probabilité de l’avénement d’un Béhémoth climatique. Malgré tout, sachant que le Pacte vert pour l’Europe présenté le 11 décembre repose sur la logique de la croissance verte, le libre-échange et ne tourne pas clairement le dos aux industries fossiles, il semble raisonnable de penser que le future de l’Union européenne tiendra plus du Léviathan que du Béhémoth climatique – du moins si la dynamique actuelle persiste.[3]  

Choisir un chemin alternatif

Néanmoins, rien n’interdit d’imaginer le visage d’une Union Européenne qui aurait suivi la trajectoire du X climatique. Notre volonté n’est pas ici d’être exhaustif mais simplement de déterminer quelques caractéristiques de ce futur désirable en tenant compte des critiques évoquées ci-dessus. En dépit des contours flous du X climatique tel que conceptualisé par Geoff Mann et Joel Wainwright, une chose est certaine : il repose sur 3 principes clés, à savoir l’égalité, la dignité pour tous et la solidarité. Pour être en accord avec ces derniers, l’Union européenne devrait s’appuyer sur des politiques qui ne craignent ni le freinage de l’économie fossile,[4] ni la réécriture du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG) possible dans le cadre de sa communautarisation, ni la fin des accords commerciaux inégalitaires et désastreux pour l’environnement,[5] et encore moins la solidarité entre États-membres. Dans cette optique, le Pacte vert pour l’Europe prendrait davantage la forme d’un New deal vert radical fondé sur une garantie de l’emploi mais aussi une sortie de secteurs stratégiques du domaine marchand comme ceux du logement et du transport.[6] Toutefois, il reste à discuter de la contre-souveraineté qui détermine le X climatique. Geoff Mann et Joel Wainwright appuient ce concept, inspiré principalement par les réflexions de Glen Coulthard dans Red Skin, White Masks, sur deux principes : la réciprocité entre un peuple et le territoire qu’il habite et le droit à la responsabilité (the right to be responsible). Le premier repose sur une relation avec le territoire, une affiliation à un socio-écosystème qui n’implique pas le contrôle et la domination de ce dernier tandis que le second implique qu’un droit territorial nécessite d’être responsable des biens et services sans lesquels l’écosystème, et par extension le peuple qui y habite, ne peuvent survivre. Ainsi définie, la contre-souvereineté ressemble fortement à la conception écologique des droits territoriaux développée par Omar Dahbour et l’une comme l’autre n’exclut pas l’État ou la coopération interétatique.[7] C’est même le contraire pour Omar Dahbour qui fait de l’État le garant de la sécurité environnementale – tant que ce dernier respecte les deux principes précédemment cités – et prône la coopération interétatique dans le cas où un ou plusieurs écosystèmes sont partagés de manière non-durable entre différents États. Voilà donc les changements radicaux mais nécessaires si l’on souhaite mettre l’Union européenne sur la voie du X climatique. Une telle mutation politique et économique ne sera pas simple à faire émerger, d’autant qu’un tel projet n’a pas « le monopole de la critique du développement fossile ».[8] En effet, depuis l’annonce récente d’un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre par Xi Jinping, le spectre du Léviathan climatique centré autour de la Chine hante le monde. Dans cette bataille géopolitique, l’émergence du X climatique repose sur sa capacité à créer un rapport de force qui lui est favorable. Pour cela, il semble indispensable, entre autres, de développer un mouvement social de masse qui ne s’appuie pas uniquement sur les classes moyennes mais qui parlent aussi aux classes populaires[9] tout en réunissant les partisans de l’utopie autonomiste post-coloniale, ceux du jacobinisme vert favorables au Green New Deal, et une certaine élite technocratique écologique.[10]

Footnotes

[1] Meixin Tambay. « Le suffisant selon Gorz, une inspiration pour aujourd’hui. » Fondation de l’Écologie Politique. 15 avril 2020. <https://bit.ly/35QaHx9>.

[2] Wright, E. O., 2017. Utopies réelles. Paris : La Découverte.

[3] Ce qui semble être le cas au vu du vote du Parlement européen le 23 octobre sur la Politique Agricole Commune (PAC) qui tient peu compte du changement climatique.

[4] Voir par exemple la proposition d’un traité de non-prolifération concernant les énergies fossiles : Newell, P. and Simms, A., 2019. Towards a fossil fuel non-proliferation treaty. Climate Policy, 20(8), pp.1043-1054.

[5] Lagoutte, V. and Toynbee, J., 2020. The EU-Mercosur Trade Deal Must Be Stopped. Green European Journal, [en ligne] Disponible à: < https://bit.ly/3mC2e7m> [Accédé 30 octobre 2020].

[6] Voir par exemple Aranoff, K. etal., 2019 A Planet to Win. Why We Need a Green New Deal. Londres : Verso.

[7] Omar, D., 2019. On the ecological blindspot in the territorial rights debate. Territory, Politics, Governance, 7 (2), pp. 217-232.

[8] Pierre Charbonnier. « Le tournant réaliste de l’écologie politique. Pourquoi les écologistes doivent apprendre à parler le langage de la géopolitique. » Le Grand Continent. 30 septembre 2020. < https://bit.ly/37Mt6gX> [Accédé 30 octobre 2020].

[9] Hubert, Matt. Ecological Politics for the Working Class. Catalyst, [en ligne] Disponible à: < https://bit.ly/34GLfec> [Accédé 30 octobre 2020].

[10] Charbonnier, P., 2020. Les trois peuples de l’écologie politique. Green European Journal, [en ligne] Disponible à: <https://bit.ly/2TCll4L> [Accédé 30 octobre 2020].